El Niño  : la transition écoresponsable, c'est maintenant ! 🔑

Vous trouviez les sécheresses de 2022 particulièrement dures ? Vous craignez l’été 2023 ? Pensez dès maintenant à 2024, parce que la situation ne va pas s’arranger. 

El Niño revient. On ne l’avait pas revu depuis 2015-2016, il avait alors provoqué des records de chaleur sur la planète.

« Pour la première fois depuis sept ans, le phénomène El Niño s’est installé dans le Pacifique tropical, ouvrant la voie à une hausse probable des températures mondiales et à des perturbations des conditions météorologiques et climatiques » annonce l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). 

De son côté, le mois dernier, l’agence océanographique américaine (NOAA) expliquait :  « À son apogée, le risque d’un El Niño fort est presque le même que le mois dernier, avec 84 % de chance de dépasser la force modérée (El Niño - 3,4 soit une augmentation de 1,0 °C). Les conditions d’El Niño sont présentes et devraient se renforcer progressivement au cours de l’hiver 2023-2024 dans l’hémisphère Nord ».

Un phénomène naturel déjà plus fort que la normale et qui est amplifié par l’action humaine.

Et ce n’est pas l’avis de "khmers verts écoterroristes bon à dissoudre", mais l’analyse de l’OMM : « 2016 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en raison d’un épisode El Niño très puissant et d’un réchauffement d’origine humaine dû aux gaz à effet de serre ». 

Un réchauffement qui n’a pas ralenti depuis, loin de là.

L’effet cocktail devrait mécaniquement provoquer une hausse des températures plus forte encore et battre les records du dernier passage. 

On n’est pas bien là, enfermés dans le four qu’on a nous-mêmes allumé ? Et on passera à l’action quand on aura envie de passer à l’action ? 

On peut attendre que, comme Dieu a sauvé Noé du déluge, la Déesse technologie nous sauve de la sécheresse et des cyclones. Mais, on peut aussi décider d’opérer une transition écoresponsable. 

Car l’activité touristique subit déjà de plein fouet les conséquences de l’inaction climatique, et cela ne va pas s’arranger si elle ne décide pas de s’adapter, et vite.

C’est d’abord la zone pacifique qui devrait être touchée par ce El Niño amplifié par l’action humaine sur le climat. Cet été, mais aussi cet hiver et avec des conséquences sur la saison 2024. 

Vous proposez des séjours en Amérique du Sud ou en Asie du Sud-Est ? 

Pas de chance : ce sont les zones qui subiront le phénomène de plein fouet. 

La Polynésie Française est, elle aussi, en pleine zone El Niño. Des sécheresses intenses devraient aussi toucher l’Australie ou l’Indonésie. À l’inverse, des phénomènes de pluies excessives ou cyclones devraient tomber sur la corne de l’Afrique ou l’Amérique du Nord-Ouest. 

Le tourisme est fortement impacté. Il semble qu’à défaut de véritable transition, le temps de la résilience ait sonné. Le monde change, qu’on le veuille ou non et il est temps de changer avec lui. 

Construire autrement, en finir avec les hôtels en bordure de littoraux, les pelouses vertes dans les pays secs et les piscines partout, tout le temps. Changer l’offre, être créatif, en écoutant ce que nous dit la nature.

Car le climat nous dicte quoi faire, et nous avons tout intérêt à l’écouter.

Et chez nous ? Les météorologues estiment qu’avec le réchauffement climatique, il est difficile d’évaluer comment réagira l’Atlantique (dont nous sommes plus dépendants) à ce El Niño renforcé. 

Seule assurance : on sait au moins où en est l’impact humain sur le climat. 

Si l’on en croit l’Organisation Météorologique Mondiale, « le changement climatique a de lourdes incidences sur les plans humain, économique et environnemental en Europe, le continent de la planète qui se réchauffe le plus vite. 

L’année 2022 a été marquée par des chaleurs extrêmes, des sécheresses et des feux de forêt. On a observé des températures de surface de la mer record en Europe, ainsi que des vagues de chaleur marine. La fonte des glaciers a été sans précédent ».

Un état de fait qui devrait a minima être soutenu, au pire renforcé par El Niño. On sait déjà que les nappes phréatiques ont toujours soif et que cet été ne va pas être plus doux que le précédent.

Selon son intensité, le phénomène météorologique pourrait provoquer un hiver plus sec, empêchant encore une fois les nappes phréatiques de refaire le plein et rendre l’été prochain encore plus compliqué.

Chaque année. 

Chaque année, c’est la même chose.

Chaque année, on se dit que c’est pire. Que les records sont battus.

Combien d’années encore avant que nous ne quittions cet état adolescent pour devenir, dans tous les sens du terme, responsable ?

Il ne tient qu’à nous.
 
Repensez le tourisme. Revoyez vos objectifs et ambitions, changez vos habitudes, soyez créatifs.

Vous avez le pouvoir.

La glorieuse technologie ne nous sauvera pas. Vous, nous, les entrepreneurs, peut-être.